Réforme du collège : ne pas se laisser abuser !
Depuis que le ministère tente d’imposer la réforme, sa communication n’est pas seulement mensongère sur le résultat des grèves. En effet, on ne compte plus les interviews de la ministre répétant que les enseignants n’ont pas « compris » cette dernière et que les syndicats qui y sont opposés sont « conservateurs ». Il convient donc de rappeler quelques éléments importants. Tout d’abord, l’autonomie accrue des établissements ne servira en fait qu’à gérer la pénurie de moyens à l’échelle locale. De plus, EPI comme aide personnalisée seront pris sur les horaires disciplinaires. Il ne s’agira donc pas de moyens supplémentaires !
Par ailleurs les 2h45 de marges « prof » par classe (qui deviendront 3h en 2017) devront servir pour l’enseignement complémentaire en langues anciennes si le collège en fait le choix, la co-intervention et des groupes allégés. Gageons que ces maigres horaires réserveront de belles empoignades quand il s’agira de trancher entre l’un ou l’autre. Quelles seront les conséquences sur les postes ?
Enfin, que dire des nouveaux programmes qui changeront pour les quatre niveaux d’un coup en même temps que la mise en place de la réforme ! Quelle usine à gaz nous prépare-t-on ? Certains chefs d’établissements en font déjà des cauchemars et ce n’est pas la pseudo formation à marche forcée qui y changera quoi que ce soit.
En bref, il s’agit bien d’une reforme à minima, sans moyens dont le but principal est de faire des économies sur le dos des élèves et des enseignants. Poursuivre la lutte est donc indispensable.
David Caillet.