La réforme lycée se met en place de façon précipitée, voire improvisée, sans laisser le temps aux personnels de réagir, faute d’en avoir mesuré les impacts. C’est une stratégie qui ne concerne pas seulement l’éducation nationale. Pour l’heure, les informations dont nous disposons sur le calendrier et les modalités de mise en œuvre de cette réforme sont parcellaires et évoluent de jours en jours.
Le rectorat avait donné mission aux chefs d’établissement d’établir la liste des spécialités et des options facultatives qu’ils veulent/peuvent proposer dans leur lycée pour le 17 octobre... Suite au retours, le rectorat a envoyé un second courrier le 13 novembre demandant aux établissement de « prioriser » leur choix pour le 16 novembre ! Puis un 3e courrier est arrivé dans les établissements demandant cette priorisation pour le mardi 20 novembre en incitant les chefs d’établissement à tenir un conseil pédagogique en amont.
Le Groupe de Travail avec les organisations syndicales sur la carte des formations "enseignement de spécialité" à eu lieu le 19 novembre, avant les retours « priorisés ». Le SNES-FSU, seule organisation syndicale représentant les personnels enseignants à être intervenu lors de ce GT, a demandé la tenue d’un nouveau GT qui a été refusé puis le report dans ses conditions du CTA censé approuver cette carte au 3 décembre, ce qui a été accepté.
Dans ce contexte d’improvisation, le rectorat a, entre autres, découvert, en séance, l’absence du lycée de Mouchard dans les documents de préparation du groupe de travail et a été bien en peine de répondre à notre question sur le maintien de le série STI2D dans cet établissement. L’Administration ayant elle-même reconnu qu’il n’y avait pour l’instant pas de réponses véritables a un certain nombre de questions posées par la réforme (devenir des sections européennes, des sections sportives, prise en charge des élèves qui seraient amenés à se déplacer, formation des enseignants…).
Le SNES-FSU, a demandé qu’une réponse favorable soit donnée à toutes les ouvertures de spécialités et options transmises par les établissements et que, par ailleurs, tous les lycées soient en capacité de répondre aux demandes de formation des élèves sans mutualisation ni mobilité forcée.
Il importe, d’ici au 3 décembre, de continuer à informer personnels, parents et élèves sur les effets réels et les conséquences néfastes de cette réforme si elle s’appliquait en l’état. Dans l’attente d’un nouveau temps fort national, nous vous invitons donc à saisir toutes les occasions pour amplifier la mobilisation au plan local (lettre et tracts aux parents, communiqués de presse…).
Les prochains CA seront aussi des occasions pour informer les parents et les jeunes et déposer des motions. (voir exemple ci-dessous)