Lundi 7 juillet, l’assemblée plénière du Conseil général de Haute-Saône a décidé l’annulation du transfert du collège Gérôme de Vesoul sur l’ancien site de l’IUFM ainsi que l’abandon de la création d’un 27e collège. Si le SNES-FSU peut se féliciter du renoncement au déménagement du collège Gérôme comme d’une mise à plat de la carte scolaire, il reste vigilant sur les conditions de travail des élèves et des enseignants.
En effet, quelle signification donner à ce recul et à l’abandon brutal des projets antérieurs ? Que dire de cette approche quantitative et de l’insistance mise sur les -700 élèves dans les collèges de Haute-Saône ? Si seules les restrictions budgétaires des collectivités locales (11 milliards d’économie) annoncées par le gouvernement guident la politique scolaire du Conseil général, les collégiens haut-saônois peuvent s’inquiéter. Effectivement, s’il existe une baisse des effectifs, il ne faut pas l’exagérer, le président du Conseil général s’est d’ailleurs emmêlé dans les chiffres lors de son intervention à France 3 région. Les prévisions au seuil de 2025 ne sont qu’une projection, le schéma directeur des collèges 2015 montre d’ailleurs que le travail de prévisions reste un exercice difficile.
La baisse des effectifs ne se traduit pas par une baisse des élèves dans les salles de classes et les conditions d’enseignement continuent de se dégrader. Le SNES-FSU propose plutôt de profiter de cette baisse pour améliorer les conditions d’apprentissage de nos enfants : plus de profs, des locaux adaptés, du matériel performant.
De même, redessiner la carte des collèges peut sembler simple mais attention, comme l’a montré le cas du collège Gérôme, il ne s’agit pas simplement de déplacer des boîtes. Les collèges participent à l’aménagement du territoire et à la « vitalité » des territoires ruraux nombreux en Haute-Saône. Attention aussi aux grosses structures centralisées comme Rioz et Héricourt qui ont principalement comme avantage de permettre de faire des économies à l’Education nationale avec des classes chargées. Comment le Conseil général va-t-il alors articuler sa réflexion autour des sites avec l’Education nationale qui, elle, fournit les moyens humains ?
Le SNES-FSU n’est pas opposé à une étude de la carte des collèges mais reste vigilant quant aux conséquences en termes d’emploi, de postes et de qualité des services publics sur tout le territoire et sur l’égalité de traitement pour tous les élèves. Le SNES-FSU en tant que syndicat majoritaire du Second degré sera attentif aux travaux du Conseil général et apportera son analyse sur ces questions.
Le SNES-FSU 70.
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Source photo : Christophe.Finot, wikipedia.