Avec la fin de l’année, le bilan de fin de cycle 4 se profile à l’horizon pour les élèves de troisième. Ainsi les équipes pédagogiques doivent établir le niveau de compétence de chaque élève dans chaque domaine du socle de compétence et de culture à partir des évaluations disciplinaires. C’est une nouvelle usine à gaz : il faut attribuer à chaque élève un même niveau de réussite pour plusieurs disciplines dans lesquelles ils ont des résultats très hétérogènes voire opposés. C’est le mariage de la carpe et du lapin ! Le tout sans cadrage national au nom de la sacro sainte autonomie des établissements. Dans la réalité, les premiers témoignages laissent penser que cela s’organise dans l’urgence et la plus grande improvisation. Même dans les collèges qui ont tenté de se doter d’un outil, la mise en œuvre laisse apparaître toutes les incohérences du système qui mettent en tension les disciplines et les enseignants entre eux et voient l’arbitraire se renforcer. Le film de science fiction se poursuit quand il s’agit ensuite d’utiliser ces niveaux de compétences pour les transformer en points (10 -25 -40 - 50) qui serviront à la fois à l’attribution du brevet et pour l’orientation. Ça pourrait être une très bonne comédie absurde ! Mais le risque de décrédibilisation du travail quotidien des enseignants et de remise en cause du premier diplôme des élèves est bien réel. Le SNES entend bien en dresser le bilan. Faites remonter un maximum d’informations au SNES académique ou à votre section départementale, sur l’organisation de ce dispositif dans vos établissements, les dysfonctionnements rencontrés, le travail supplémentaire engendré...
24 mai 2017