BLANQUER AIME BLANQUER

En cette dernière rentrée du quinquennat, Jean Michel Blanquer est sur tous les fronts médiatiques.

Une omniprésence orchestrée en 2 temps : le temps classique de la rentrée scolaire et le temps du récit blanquérien, sous la forme d’un livre slogan sorti le 9 septembre : « École Ouverte ».
La lecture de cet ouvrage est un véritable calvaire. D’abord par la distorsion insupportable de la réalité vécue pendant la crise sanitaire de mars 2020 jusqu’à la rentrée 2021. Blanquer est de ceux capables de transformer errement et improvisation en courage. Ce livre est un long egotrip, digne des grandes heures du RAP américain, dans lequel Blanquer parle de Blanquer, celui qui a « sauvé les enfants de France d’un naufrage dramatique par delà toutes les vicissitudes et les manques ». Blanquer le courageux car « dans cette situation incertaine s’est joué le choix entre une École vue comme notre institution fondamentale ou comme la variable d’ajustement de nos peurs ». Il est juste fier de lui, croit en ses mensonges et cela tient lieu de communication politique. Mais qui est dupe, à part lui ? En novembre 2020, la FSU avait dévoilé les résultats d’une enquête IPSOS menée auprès des personnels et des parents d’élèves : 75% des parents jugeaient que les professeurs avaient bien géré la crise, ils n’étaient plus que 45% à le considérer à propos du ministre. C’est chez les sondés de plus 60 ans que sa cote de popularité est la plus élevée : plus on est loin de l’école, moins on le déteste. Reste que ce livre permet quelques réjouissances grâce à la lecture des avis de lecteurs sur un omnipotent site de vente en ligne : avec 1,3 étoiles sur 5, École Ouverte est le navet de la rentrée. Pour un internaute ce livre est un « magnifique objet pour caler le meuble destiné à recevoir mon tout dernier écran plat » ou encore « Blanquer aligne les poncifs dans un style grandiloquent. Un auteur qui, page après page, s’enivre de lui-même. ». Mais le meilleur résumé tient en 3 mots : « Que de mensonges !... ».

A Bergonzi