À l’heure où le gouvernement procède à de nombreuses coupes budgétaires dans des services publics déjà affaiblis, la question des moyens dont bénéficie l’enseignement privé se pose avec une acuité nouvelle, d’autant que l’opacité qui a longtemps entouré la question semble cacher un scandaleux traitement de faveur !
La publication des IPS dans le public et le privé en 2022 a constitué une première alerte.
Le rapport de la cour des comptes de 2023 a pointé le manque de transparence de l’utilisation des moyens financiers accordés au privé.
Le rapport des députés Paul Vannier (LFI) et Christophe Weissberg (Renaissance) publié en 2024 pose franchement la question de la pertinence du financement public de l’enseignement privé, car l’enseignement privé sous contrat est au moins à 75% financé par l’argent public, alors même qu’il joue un rôle actif de ségrégation sociale...
En septembre 2024, c’est une enquête journalistique qui met au jour les dotations en heures des établissements publics et privés, ce qui amène le ministère à mettre lui-même en ligne les données qu’il refusait de communiquer quelques mois auparavant. Et pour cause : les établissements privés ont des DGH plus généreuses que ceux du public !
À l’échelle de notre académie, le SNES a commencé à s’emparer des chiffres désormais accessibles à tous. Notre académie apparaît d’emblée comme particulièrement généreuse vis-à-vis du privé, que ce soit en termes de DGH allouées par le rectorat ou en termes de subventions des collectivités territoriales. Nous vous tiendrons au courant des réponses données à nos interpellations.
Communiqué du S2 du Territoire de Belfort : https://besancon.snes.edu/Communique-de-presse-Pour-les-lycees-prives-du-Territoire-de-Belfort-le-beurre.html