Conformément aux instructions ministérielles, la rectrice de l’académie de Besançon a décidé de tout faire pour que toutes les absences de courte durée soient remplacées
Comme il n’y a pas eu assez de volontaires pour signer le pacte, la rectrice a décidé de supprimer une partie des causes institutionnelles d’absences : tous les stages de formation prévus en septembre et octobre sont annulés ou reportés sine die ! Cela fait de notre rectrice l’une des plus zélées de France et de Navarre...
Au CSA de juin, cette même rectrice avait tenu à placer sur les vacances scolaires 40 formations sur les 400 prévues environ, contre l’avis des organisations syndicales. Avec pour argument que ce n’était pas un gros pourcentage... Durant l’été, les choses se sont précisées : les formatrices et formateurs ont reçu il y a peu un message les enjoignant à placer leurs formations le mercredi après-midi, le soir de 17 à 19 h (!) ou sur les vacances scolaires.
C’est faire preuve d’un incroyable aveuglement que d’imaginer régler les problèmes par une telle mesure :
- Combien de collègues, stagiaires ou formatrices/formateurs accepteront de telles conditions ? La formation continue, déjà si pauvre dans l’Éducation Nationale, risque de s’effondrer.
- Le problème des remplacements concerne en premier lieu ceux de longue durée, qui ont un impact fort sur la scolarité des élèves. Pour le résoudre, il faut surmonter la crise de recrutement, ce qui passe par un meilleur salaire, plus de postes aux concours et de meilleures conditions de travail : l’inverse de la politique actuelle. Le coup de com’ qui consiste à mettre le focus sur les remplacements de courte durée risque de ne pas tromper très longtemps l’opinion publique. Surtout s’ils sont évaluées en terme d’utilité pédagogique.
- La mesquinerie qui consiste à supprimer au dernier moment des formations et à demander aux formatrices et formateurs de bouleverser leur calendrier en cours d’année ne peut que dégrader nos relations avec la hiérarchie, qui devraient être des relations de confiance.
- Le pacte n’est pas accepté par de nombreux collègues, vouloir leur forcer la main de cette façon ne peut que les braquer encore plus.
En parallèle, les chefs d’établissement on eu instruction d’organiser très rapidement un conseil pédagogique et un CA pour faire adopter un protocole de remplacement de courte durée. Ce protocole détermine les conditions dans lesquelles se feront les remplacements. C’est l’occasion ou jamais de borner les choses pour éviter d’éventuelles dérives. Potentiellement, cela pourrait concerner tout le monde, si les IMP et les HSE étaient supprimées afin de nous contraindre à accepter le pacte. Chaque établissement peut donc déterminer
- le délai de prévenance,
- si les collègues enseignent uniquement leur discipline ou non,
- s’ils interviennent uniquement avec des élèves qu’ils connaissent ou non,
- etc.
Il sera donc indispensable de s’emparer de la question. N’hésitez pas à organiser des heures d’information syndicale sur le sujet. Les sections départementales et académique sont là pour vous y aider.