Ces dernières années, le rectorat a pris la fâcheuse habitude de convoquer les enseignants à tout va : collègues fragilisés dans leurs pratiques professionnelles, subissant du harcèlement au travail, ou tout simplement profs qui résistent un peu trop au rouleau compresseur des réformes, aux yeux de l’administration... Les raisons sont multiples, pour « justifier » d’une convocation. Pour éviter qu’elle se transforme en tribunal, il convient de suivre quelques recommandations et de faire respecter quelques droits de base : préparation en amont et accompagnement par une personne de votre choix, de préférence un responsable de votre syndicat préféré, en sont les deux piliers.
Premier réflexe de survie : contacter le SNES-FSU dès réception de la convocation.
Deuxième réflexe : demander un changement de date si besoin. En effet, sous couvert de régler le « problème » le plus rapidement possible, les délais entre la réception de la convocation et la date du rendez-vous fixée par le rectorat sont de plus en plus souvent limités à quelques jours. Or il est indispensable d’avoir du temps pour se préparer correctement. Donc en cas de délais trop brefs, vous avez tout à fait le droit de demander un report. Soyez alors force de proposition et indiquez plusieurs demi-journées qui vous conviennent non sans avoir contacté préalablement le SNES-FSU. Obtenir un délai nous permet aussi d’avoir le temps de trouver un militant disponible pour vous accompagner.
Troisième réflexe : préparer votre défense avec le SNES-FSU : venez nous rencontrer avec tous les documents nécessaires (rapport d’un chef d’établissement, d’un IPR, dossier médical...). Nous vous aiderons à étayer votre argumentation et déminer le terrain.
Dernier réflexe et non des moindre : se rendre au rendez-vous accompagné d’un militant syndical. Ne jamais y aller seul.
Vous avez des droits : utilisez-les et faites-les respecter !
3 mai 2017