Travailler plus... Sans gagner plus !

C’est visiblement le mot d’ordre du rectorat de Besançon, mauvais payeur avec ses personnels et même ses stagiaires.

Cela fait 10 mois que les enseignant.e.s qui interviennent dans les établissements REP+ attendent le premier versement d’une partie de l’indemnité liée à leurs conditions particulières d’exercice, la part variable, censée être attribuée « au mérite » selon des critères déterminés par le rectorat.
Interpellé sur la question par la FSU en Comité Technique Académique (CTA) à plusieurs reprises dès le mois de janvier, le rectorat a d’abord prétendu s’en occuper, pour confesser, près de 8 mois plus tard, le 22 septembre, ne pas même avoir commencé à réfléchir à des critères de répartition !
La FSU avait anticipé cette difficulté à classer les 4 réseaux REP+ de l’académie (Diderot à Besançon, Lou Blazer à Montbéliard, Signoret à Belfort et Bethoncourt), tous différents et dont tous les personnels sont aussi méritants les uns que les autres. Un retard incompréhensible, d’autant que cette solution a été adoptée dans l’académie de Dijon, ancienne affectation de la rectrice actuelle. Malgré les retards accumulés, malgré l’inflation et la faiblesse des salaires enseignants et, surtout, malgré l’existence d’un texte officiel qui précise que la prime doit être versée au plus tard à la fin de l’année scolaire, le rectorat n’a jamais considéré son versement comme une priorité.

Mais la prime REP+ est loin d’être le seul sujet financier épineux : d’autres missions accomplies par les enseignant.e.s déclenchent régulièrement des réclamations, notamment la prise en compte des oraux de DNB (Brevet des collèges), pour laquelle le rectorat s’adosse, à rebours de la situation précédente, sur une lecture très pointilleuse des textes.

Les frais de déplacement sont également un objet de crispation entre les personnels et le rectorat, du fait de retards de paiement qui peuvent atteindre plusieurs mois, alors même que les sommes engagées finissent par être significatives, notamment en cette période où les prix des carburants restent très élevés. Le problème prend une ampleur inédite lorsque ce même rectorat multiplie les postes sur plusieurs établissements, parfois très distants (jusqu’à 80 km), et demande aux collègues de faire la navette plusieurs fois par semaine. Et que penser des contractuels qui voient leur établissement de rattachement modifié et sont ainsi privés de la prise en charge de leurs frais de déplacement ?

Même les stagiaires, dont il faudrait faciliter les conditions d’entrée dans le métier, sont victimes de ces retards de paiement : l’an passé, les étudiants ayant accompli un stage de pratique accompagnée en établissement scolaire, qui a débuté en octobre, ont perçu leur premier dédommagement en février, alors même que certain.e.s d’entre eux ont été envoyés loin de chez eux et ont dû engager des frais de déplacement conséquents. Sur ces situations, il est souhaitable et urgent que le rectorat modifie son logiciel, ou son système d’exploitation…

Contacts : Nathalie Faivre (0637938512)