Enseignant(e)s du Lycée Armand Peugeot, représentant(e)s des élèves élus au CA, représentant(e)s des parents d’élèves de la FCPE et de la PEEP, élus du SNES-FSU :
Le lycée Armand Peugeot s’est vu attribuer pour la rentrée 2022 une Dotation Horaire Globale (DHG) de 1165,5 heures (dont 106,5 HSA), soit une baisse significative de 105,5 heures (aux 85,5 heures supprimées à la rentrée s’ajoutent les 20 heures que le rectorat a récupérées en juin 2021).
Nous, personnels du lycée Armand Peugeot, représentant(e)s des élèves élu(e)s au CA, représentant(e)s des parents d’élèves de la FCPE et de la PEEP élu(e)s au CA, ne comprenons pas et n’acceptons pas cette baisse très importante des moyens qui va immanquablement dégrader les conditions de travail pour nos élèves et pour les enseignants.
Cette baisse semble d’autant plus injustifiée que la DGH proposée pour la rentrée prochaine se fonde sur la prévision d’une baisse du nombre de cinq élèves seulement (921 élèves attendus pour 926 actuellement). Outre le fait que les prévisions sont souvent erronées (les effectifs accueillis au lycée sont généralement supérieurs à ceux attendus), la réduction de la DHG est disproportionnée tant la prévision de la baisse démographique est minime (soit - 0,54 % élèves à la rentrée) et la suppression des moyens colossale (de 7 % à 8,3 %).
Comment comprendre aussi que le rectorat enlève une bonne part des moyens qu’il avait pourtant octroyés ces dernières années, alors que le nombre d’élèves, qui n’a cessé de progresser au lycée Armand Peugeot, est désormais stable. Les craintes sont multiples car les conséquences risquent d’être très nombreuses et catastrophiques : menaces sur l’Accompagnement personnalisé (horaire nécessaire pourtant au suivi et à l’aide des élèves) et sur les dédoublements, impact sur le suivi et l’encadrement des élèves dans la construction de leur projet d’orientation, effectifs par classe en nette augmentation, suppression d’une classe de seconde et d’une demi-division de 1re, groupe de spécialités à 35, menace sur les spécialités à effectifs réduits alors que les ressources au lycée sont présentes et ne ménagent pas leur efforts pour valoriser ces spécialités (les prévisions pour l’année prochaine montrent d’ailleurs qu’un grand nombre d’élèves de seconde sont désireux de poursuivre ces enseignements), risque de suppressions de postes (créés pourtant ces trois dernières années), multiplication des compléments de services (qui empêchent certains d’entre nous de s’investir dans des projets pédagogiques), baisse du taux d’encadrement...
Comment accepter que soient supprimés des moyens, qui permettent de fonctionner à peu près convenablement et d’offrir aux élèves du lycée, issus pour une bonne part de familles défavorisées (47 % des élèves, soit une proportion supérieure aux moyennes départementales académiques et nationales), des conditions de travail propices à leur réussite, et à une « amélioration de la qualité de la vie scolaire », comme le souligne le communiqué du rectorat sur les moyens de rentrée, qui prétend aussi de manière erronée que « malgré la baisse démographique conséquente, aucune suppression de moyens d’enseignement dans le second degré dans l’académie » n’est à constater ?
Face à cette très importante dégradation, les personnels revendiquent une dotation suffisante pour maintenir les conditions d’apprentissage actuelles (dédoublements et effectifs). Les personnels du lycée Armand Peugeot ont déposé un préavis de grève spécifique pour le mardi 08 février (journée lycée mort) et envisagent d’autres actions dans les jours à venir.
Stéphane Grégoire (SNES-FSU)