Pour la rentrée 2021, le gouvernement a suivi cette belle devise Shadok et prévu une nouvelle baisse des moyens dédiés à l’éducation - en pleine crise Covid, au moment même où d’autres pays recrutent plus de personnels pour des besoins acccrus. Il faudra faire avec 76 postes en moins dans notre académie, 45 en collège et 31 en lycée, pour un nombre d’élèves à peu près stable. Or à l’heure actuelle le rectorat est incapable d’assurer le remplacement des collègues absents et refuse de remplacer les collègues en ASA ; la prise en charge de tous les élèves en situation de handicap n’est pas assurée, rendant leur scolarité incertaine. Les classes sont déjà si chargées que la seule solution pour économiser encore des moyens sera sans doute de s’attaquer aux enseignements. Le SNES fera parvenir une enquête aux lycées pour mieux identifier les impacts de la baisse des DHG.

Pourtant, le ministre ne manque pas de moyens, mais visiblement il les réserve à des choses moins banales que financer des heures d’enseignement :

• 600 millions n’ont pas été dépensés sur le budget 2020,
• 100 millions ont été transférés au financement des maternelles privées,
• 107 millions seront consacrés à la création d’un lycée franco-allemand à Strasbourg, structure réservée à des familles privilégiées,
• 62 millions ont été budgetés pour le Service National Universel, en hausse de 50% pour un nombre d’élèves accueillis stable,
• X millions pour les certifications en langues conçues par des organismes privés, dont la passation est effectués par des profs du public...

Par ailleurs, le rectorat dispose de crédits encore non distribués ! N’hésitez pas à faire remonter les besoins de votre établissement et à réclamer des rallonges : un rappel de ce que sont nos priorités s’impose ! Vous pouvez bien sûr solliciter les sections départementales ou académique si besoin.